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Commmissaire
« Mes bâtiments n’ont aucun message à communiquer. Je préfère les voir comme des conteneurs relativement neutres constituant une sorte de fond de scène… C’est-à-dire quelque chose qui se révèle uniquement lorsqu’on y porte attention ». - É.G.
Le « désir du neutre » est un pathos aurait dit Roland Barthes, un fantasme de l’architecture moderne qui traduit aujourd’hui une position critique particulièrement brûlante. Le désir du neutre s’oppose à la volonté de distinction, à l’expressif, au symbolique, à l’identitaire et au branding. C’est la recherche d’un état de suspension des tensions entre l’architecture et son milieu et dans la composition même de l’architecture. Mais le désir du neutre n’est pas neutre. Il traduit un engagement éthique et esthétique qui ne se manifeste pas par l’inaction ou le retrait, mais plutôt par des stratégies et des figures précises et fortes.
L’exposition Éric Gautier, architecte - Le désir du neutre se présente sous la forme d’un triptyque dont les volets abordent le déploiement de ce désir du neutre dans le travail de l’architecte Éric Gauthier selon trois modes différents, trois lieux de pratique architecturale et trois moments réflexifs.
Cette exposition est présentée par la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal. Elle est produite par l’École d’architecture et le Laboratoire d’Étude de l’architecture potentielle (L.e.a.p.), avec la collaboration de l’architecte, et sous le commissariat de Denis Bilodeau, professeur titulaire à l’École d’architecture de l’UdeM et chercheur au L.e.a.p.