Galerie - Université de Montréal
« Hiver noir » de René Derouin
Exposition

« Hiver noir » de René Derouin

Date

6 septembre au 21 octobre 2007

Artiste

René Derouin

Le Centre d’exposition de l’Université de Montréal présente l’exposition « Hiver noir » de René Derouin. Construction/déconstruction. 

Produite par le Centre d’exposition de l’Université de Montréal, « Hiver noir » de René Derouin. Construction, déconstruction met en vedette la série de dix-huit estampes numériques Hiver noir réalisée en 2004. Artiste multidisciplinaire, René Derouin se définit encore aujourd’hui et avant tout comme un graveur. Pour le commissaire de cette exposition, Luis de Moura Sobral, professeur au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, à cette série d’estampes représente une somme dans sa production en ce sens que, utilisant des procédés techniques très actuels, elle reprend un certain nombre de thèmes de l’artiste, tout en rendant hommage aux graveurs qui l’ont marqué le long de sa carrière. Faisant appel à l’esthétique du collage, Derouin a en effet intégré à ses estampes des citations d’oeuvres du XVe siècle, de Posada, Munch, Duguay, Escher, Dumouchel, etc.

Cette exposition a été développée au cours de l’hiver 2007, dans le cadre d’un cours sur l’histoire de la gravure donné au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, par Luis de Moura Sobral. Elle étudie les estampes en regard du développement des arts graphiques contemporains et analyse le sens de ces citations et de ces emprunts en tenant compte de l’univers propre de Derouin. Certaines des gravures citées seront incluses dans l’exposition, notamment une oeuvre d’Albert Dumouchel et deux de Rodolphe Duguay aimablement prêtées pour l’occasion par le Musée national des beaux-arts du Québec et le Musée Pierre-Boucher. De Derouin lui-même, on présente une vingtaine d’ouvres citées dont El Mercado (1955), l’une de ses plus anciennes gravures.

Auteur

Biographie

Originaire de la région montréalaise, René Derouin entreprend très tôt de nombreux voyages qui l’amènent au Mexique, au Canada, aux États-Unis et au Japon. Dans sa quête d’une identité, il pose un regard sur le monde qui l’entoure. Entre 1955 et 1970, il rencontre des maîtres qui laisseront une marque sur son travail, Pablo O’Higgins et Rufino Tamayo au Mexique ainsi que les graveurs japonais Toshi Yoshida et Munakata. Tout son cheminement artistique aura comme leitmotiv l’identité, la migration et le métissage. Au début des années quatre-vingts, il crée plusieurs de ses oeuvres majeures dont Suite nordique et Empreintes et Reliefs. Entre 1989 et 1992, il réalise Migrations qui sera une étape marquante dans sa carrière. Il établit en 1995, la Fondation Derouin qui chaque été, invite des artistes des trois Amériques à réfléchir et à créer sur le sens du lieu. En 1999, il reçoit le prestigieux Prix Paul-Émile Borduas et en 2006, El Orden Aguila Azteca, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Mexique.